Les Ifugaos : le riz et leur culture

Les Ifugaos sont un peuple sur l’île de Luzon, au nord de manille. On a réussi à en savoir plus sur eux, grâce à nos discussions avec nos deux guides pendant notre trek direction Batad. On a écrit un article spécialement sur le trek si tu veux le lire c’est par ICI.

Identité

Les classes sociales

Chez les Ifugaos, il existe trois classes sociales différentes : A, B et C. La classe A est la plus haute, la C la plus basse.

  • La classe A représente les Ifugaos qui possèdent des terres, des rizières et des guest house. Ils génèrent des revenus grâce à leur biens.
  • La classe B correspond aux Ifugaos qui possèdent des rizières permettant seulement de se nourrir et de subvenir à leurs propres besoins. Ils ne produisent pas assez de riz pour le vendre. Ils ne gagnent donc pas d’argent avec leur propriétés.
  • La classe C concerne les Ifugaos qui sont obligés de travailler pour la classe A. Leur travail est récompensé soit en riz afin de se nourrir soit par un salaire.

Us et coutumes

Les maisons

Les maisons typiques sont toutes petites en hauteur et on y fait tout : sécher le riz, manger, dormir, etc. Donc comme généralement il y a beaucoup d’enfants, quand ces derniers deviennent des adolescents ils ne dorment plus dans la maison familiale et partent tous les soirs après le repas. Tous les adolescents du village sont regroupés dans deux maisons : une pour les jeunes hommes et une pour les filles où ils viennent dormir après avoir mangé chez eux.
C’est donc dans ses maisons que les jeunes adultes commencent leurs premières relations qui aboutissent en mariages.

Les mariages

Anciennement les mariages étaient arrangés depuis la naissance. Et on ne se mariait qu’entre gens de même classe. Maintenant les jeunes se rencontrent dans les maisons de jeunes mais respectent toujours les classes sociales.

La moma


A partir de l’âge de quinze ans environ, les jeunes commencent à chiquer de la moma composée de 3 ou 4 éléments.

L’élément principal c’est la moma (butternut mais différent du légume de son nom en France), puis une feuille de lait, et enfin une poudre provenant des coquilles d’escargot typiques d’ici. Pour obtenir cette poudre de coquille, ils cuisent l’escargot, mangent l’intérieur, pillent la coquille, les recuisent puis repillent une dernière fois. Le quatrième élément est la feuille de tabac qui n’est pas forcément utilisée. Seulement quand on recherche plus d’effets dont l’effet euphorisant.

La moma provoque une chaleur qui se diffuse dans le corps et donne de l’énergie. La feuille de tabac, elle, n’est pas utilisée à chaque fois car elle fait planer.

Les chiqueurs, chiquent une dizaine de fois par jour si ce n’est plus.

A l’origine, chiquait permettait de tenir face aux quantité de travail à produire dans les rizières

La plantation

À batad, ils attendent que les familles de classe A aient planté le riz pour commencer à planter.

La culture du riz

La Plantation

Il se plante entre janvier et février.

La Récolte

Il se récolte entre juin et août lorsqu’il est devenu couleur or.

Le Nettoyage

Une fois récolté, le champ doit être nettoyé afin de pouvoir replanter dans les meilleures conditions. Pour se faire il faut préparer les rizières avec de l’engrais naturel. Plusieurs étapes sont nécessaires :

  • Enfoncer les plants restant sous la boue en marchant dessus
  • Enlever l’herbe des rochers contournant les rizières et la mettre sous la boue existante.
  • Utiliser la mousse verte qui se crée naturellement dans les rizières.
  • Utiliser des bœufs ou des machines pour remuer la terre et le fertilisant naturel.
  • Afin d’enlever les escargots néfastes à la plantation du riz, ils utilisent soit
    • certaines feuilles qu’ils mettent du milieu de la rizière. Les escargots se nourrissant de ces feuilles se regroupent alors sur cette dernière et on peut les choper plus facilement
    • Les canards. Ils se nourrissent de ces escargots présent dans les rizières.
  • Ces mêmes escargots, mauvais pour la plantation du riz, ont été importés par le ministère de l’agriculture. Après avoir réalisé leur bêtise, il était déjà trop tard. La prolifération de cette espèce d’escargot était déjà trop importante.

Les règles

Les rizières ne se vendent pas. Les agriculteurs ne les cultivant plus préfèrent soit les louer et partager la récolte avec le locataire soit les abandonner car, selon leurs croyances, vendre des rizières est de très mauvaise augure.

Certains fermiers abandonnent aussi leur rizières plusieurs années afin de partir travailler en ville et ainsi gagner plus d’argent pour payer les études supérieurs de leurs enfants. Même dans ce cas la, personne n’a le droit d’y toucher.

Informations sur les sites du trek dans les rizières de Batad

Banaue

Banaue n’est pas le nom originel du village. Avant la deuxième guerre mondiale, ce village était appelé Banaouar mais comme les américains n’arrivaient pas à le pronocer, ils auraient changé le nom du village.

Campbulu


Le village de Campbulu est le nom donné à un village proche de banaue (ou vous passerez votre première nuit lors du trek). Ce village ne portait pas de nom avant la seconde guerre mondiale. Pendant la guerre, un camp de soldat américain a prit se village pour camp. Afin de le nommer, ils ont utiliser le nom d’une race de bambou que l’on ne trouve que la bas : le bulu. Et voici la naissance du Camp Bulu, actuel campbulu.
Ils ont des pomelos, des haricots, du magnoc, des patates (plantes vertes et violettes), des bananes, des tomates et des carottes.

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